Ma biographie artistique

Je l’ai dit dans « Une thèse comme autofiction », page 11, mon poème « La cruauté, la métamorphose et lui. », elliptique, d’inspiration nietzschéenne, est la clef de voûte de mon travail créateur.

Les notions sont la cruauté (l’être et la peur de la souffrance, de la vieillesse, de la mort.), la métamorphose (« l’Esprit apollinien » trouve sa vérité dans l’Esprit dionysiaque ou la dissolution de l’être dans le Tout de la nature, dans le Un originaire) et lui (l’Art comme l’oiseau phénix renaît de ses cendres ou le cycle complet de mort-renaissance, « de descente aux enfers et de remontée avec des trésors inouïs »).

L’être souffre, l’art est le « pansement » qui calme ses plaies.

Depuis mon Doctorat mes oeuvres sont installées en cercle invitant à une marche respectant les périodes de la vie, les saisons du cycle naturel. Elles immortalisent des sensations fugaces d’une immersion totale avec la nature, figent le temps, exorcisent la peur de la mort, s’exhaussent comme acte de vie : problématique de la mort dans la vie/la vie dans la mort ou « l’éternel retour ».

Elles attirent l’attention sur des éléments naturels « sans valeur » qui sont pour moi des trésors et m’emplissent d’allégresse, collectés lors de mes promenades le long des plages bretonnes ou dans les bois de Saint-Rémy l’Honoré (78690), des photographies de textures, d’empreintes. Ceux-ci sont « mis en valeur » avec délectation, minutie, comme les témoins de la recherche d’une histoire.

Du verre brisé (all-over de verre, visions en kaléidoscope, reflets démultipliés.) aux vitrines bien rangées le processus créatif participe dudésordre à l’ordre, de l’éclatement (démultiplication, questionnement identitaire) à la sage/obsessionnelle mise en boîterassurante.

Que dire de moi ? J’existe dans un cycle répétitif de déconstruction/construction.

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